Analyse morphoconstitutionnelle des calculs urinaires de la région de Tlemcen

Abstract

La lithiase urinaire est une pathologie fréquente dont les calculs sont des produits pathologiques ayant des causes diverses. L’analyse morpho constitutionnelle du calcul est la première étape de l’enquête étiologique qui consiste d’une part à identifier les facteurs de risque et à éviter les récidives. Notre objectif est de présenter dans un premier temps une approche épidémiologique de la lithiase urinaire dans la région de Tlemcen et d’analyser les calculs afin de préciser le caractère physico chimique pour identifier les causes responsables de la formation de ces derniers et essayer de proposer aux cliniciens des mesures prophylactiques nécessaires à la prévention des récidives. L’étude rétrospective s’est portée sur 273 lithiasiques parmi 1402 patients opérés dans le service d’urologie durant la période 2003-2009. La lithiase de l’homme est plus fréquente que celle de la femme avec un sexe ratio (H/F:1,62). La lithiase rénale prédomine avec une fréquence de 51 %, suivie de la lithiase vésicale (25 %). Les tranches d’âge les plus touchées sont respectivement de 40-50 et 50-60 ans tout sexe confondu. Une série de 31 calculs ont fait l’objet d’une analyse physico- chimique par spectrophotométrie infrarouge. L’analyse de la composition a montré que l’oxalate de calcium monohydraté (whewellite) est majoritaire dans 36,8 % des calculs et dont 39,7 % dans les noyaux, la weddellite étant dans 22% des calculs et 17,6 % des noyaux, la carbapatite dans 37,8 % des calculs et dans noyaux et l’acide urique seulement dans 1,5 % des calculs. Ces données rejoignent celles des études occidentales quant à l’importance de l’oxalate de calcium dans la composition des calculs incriminant les habitudes alimentaires. La présence de struvite (7,3 %) témoigne d’une infection urinaire comme facteur de risque.