Contribution à l’étude de la biodiversité de l’ile de Rechgoun (béni saf : littoral ouest algérien) mise en place d’une bas de données numériques.

Abstract

Le milieu marin de la rive sud-méditerranéenne accuse un retard en matière de maintien et de protection de la biodiversité par rapport au domaine continental. Les surfaces réservées aux aires marines protégées sont limitées, et les niveaux de protection sont dérisoires. Devant l’ampleur de la dégradation des écosystèmes marins affectant l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée dont l’Algérie, la nécessité de sauvegarder les espaces littoraux et insulaires d’intérêt écologique majeur n’est plus à démontrer. La présente étude menée au niveau de l’île de Rachgoun s’inscrit dans ce cadre visant à caractériser l’habitat, d’évaluer ses potentialités écobiologiques renfermant des espèces végétales et animales remarquables par leur endémisme, leur rareté, et leur vulnérabilité, et disposant d’un statut national voire régional, mais subissant de fortes pressions anthropiques qui indiquent avec force la nécessité et l’urgence d’enclencher des mesures de protection du site insulaire en question. L’île de Rachgoun répond parfaitement à l’ensemble des critères de sélection des aires marines protégées, reconnus et admis par les instances régionales, voire internationales auquel s’ajoute la ressemblance des niches écologiques avec un site similaire déjà classé en l’occurrence les îles Habibas au nord-est d’Oran. Tout ceci renforcera le nombre d’espaces protégés exclusivement marins en Algérie, et par voie de conséquence, le réseau des aires marines protégées dans la partie sud de la Méditerranée avec comme incidences majeures, le maintien d’un pôle de biodiversité, et la reconstitution des stocks halieutiques à forte valeur marchande.